_________ D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Présentation : Un projet international.
En référence à l’immersion de Paul Gauguin en Polynésie au 19ème siècle « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons- nous ?» est un projet artistique qui allie une résidence à l’internationale et des temps d’exposition et de diffusion au sein de plusieurs antennes autour du monde, mettant en exergue les notions de mondialisation, de migration et d’acculturation.
Chaque antenne propose ses propres modalités d’exposition tout en maintenant de fortes connexions les unes envers les autres - connexions aussi bien littérales (par le biais de divers moyens techniques de communication : VR, etc.) que métaphoriques (jeux de miroirs entre les œuvres). Ceci afin d’établir un aller-retour constant entre macrocosme et microcosme, renvoyant au désir d’ubiquité (peut-être utopique) qu’exacerbe notre époque. Ce projet s’inscrit dans la continuité des recherches menées entre 2019 et 2021, et marque l’aboutissement des expositions « Found Waves » et « Opérations Booléennes».
Le projet « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous? » s’effectuera au Centre Culturel Tjibaou de Nouméa pour une durée de 9 mois au sein du Centre et sera restituée avec deux manifestations :
1 : Résidence / Exposition au Centre Culturel Tjibaou de Nouméa incluant un temps de residence et de production au Vanuatu dans la fondation Suzanne Bastien de Port-vila
2 : Résidence / Exposition de restitution au centre d’art Le Garage à Amboise (Région Centre Val-de-Loire)
Le projet : Un attachement singulier au cultures du Pacifique.
Réalisateur, dessinateur, sculpteur, peintre, graveur, photographe, François Xavier Chanioux interroge la perception que l’on a du réel et explore l’ambiguïté cognitive entre fiction et réalité. Originaire de Polynésie, du Vanuatu et de Nouvelle Calédonie, François Xavier, investit les espaces du Centre Culturel Tjibaou et du Centre d’art Le Garage. À la suite d’un repérage de plusieurs mois en Nouvelle Calédonie, FXC à eu l’opportunité d’explorer une large part de l’archipel et de rencontrer plusieurs chefs de tribus locales.
Envisagée comme un laboratoire artistique, les propositions mettent en jeux des objets, des reliques, des récits et des données aussi bien ethnographiques que botaniques et zoologiques, autre matière de la résidence. Œuvres mutantes, hybrides, elles font se côtoyer des objets cultuels claniques et des technologies de pointe (impression 3D, etc.), faïences de Delft et artefacts de chasse insulaires. Point de convergence, de synchronicité, de synergie, ou au contraire de divergence, de rupture, elles ont la vocation de formaliser, de matérialiser la créolisation.
Les œuvres produites sont le reflet d’un monde en mutation afin de libérer l’interprétation et d’ouvrir un dialogue entre différentes histoires, différentes manière d’habiter la terre, la mer, la culture. À vocations internationales, les œuvres produites et recherches menées au cours de la résidence artistique seront exportées et exposées dans divers institutions artistiques en France et à l’étranger, opérant, de part en part, des percées fictives à travers l’Europe et le globe.
Ce projet à lecture plurielle et protéiforme, incarne l’utopie d’une carte qui estomperait les frontières, un monde dans lequel se télescopent les dialectes, les cultures, les géographies et les générations.