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     Enfouies dans les souvenirs, sous un amas d’objets en tout genre se trouve deux cantinières. A l’intérieur : des éléments d’une culture lointaine, des photographies d’inconnus sous une végétation luxuriante, des restes de mâchoire de requin…

     Né à Tours et issu d’une famille pluriculturelle, François Xavier Chanioux développe une expression artistique sur le passage d’une culture à une autre. Il s’appuie sur la cohérence d’une démarche où les récits circulent, se transforment, se transposent et se superposent, à travers le monde et les époques. Il en émerge un ensemble d’installations en résine translucide suggérant des histoires de migration, des dessins au fusain et/ou à la pierre noire densifiés par des rehauts de blanc laissant transparaitre noirceur et mélancolie, ou encore des apparitions éphémères conditionnés par l’eau ou le vent.

     La convergence d’un quotidien occidental et d’une réalité ancestrale construisent des rapports entre réalité et fiction dans une dystopie de récit. C’est de ce récit de fiction dépeignant une société imaginaire que né le désir de confronter la société contemporaine à une société ancestral en reprenant le parcours inverse de celui d’une migration filiale. Il développe un laboratoire artistique fait d’installations narratives dans lesquels se mêlent dessins, objets traditionnels et contemporains, sculpture de culture fictive, de mythes et de traditions anachroniques.

 

Clémence Thebault, commissaire d'exposition au centre d'art "Le garage"