Henri Bergson comparait la conscience de l ‘homme à l’ appareil cinématographique et considérait que la notion de mouvement est une projection mentale. Depuis les années 70, l’ étude neuroscientifique de la conscience est devenue une discipline majeure et plusieurs études envisagent la conscience humaine comme une série de plan fixes qui s’ enchaîneraient entre eux, telles les images d’ un film.
L’ effet Phi et la persistance rétinienne permettent justement la transition entre ces images. Le cerveau comble cette absence avec ce qui semble le plus vraisemblable et logique.
La série Persistence of vision matérialise cet effet Phi en tant qu’ espace mental entre deux images, dans le cas présent entre deux objets. Le tracé entre les objets reproduit le schéma cognitif, il est ici déplacé du champ abstrait de la conscience au champ sculptural.